GTJ | La Grande Traversée du Jura à ski de fond

Un mucher sur la GTJ

Cette année nous avons eu un très grand plaisir à parcourir la GTJ, la Grande Traversée du Jura à ski de fond durant la seconde semaine de mars 2017. Durant la préparation de notre périple, nous avions hésité entre, le faire en raquettes, ou en ski de fond. En fait, le choix c’est naturellement tourné vers les skis de fond car, ils permettent de parcourir une plus grande distance et donc de voir une plus grande diversité de paysage !

Une fois cette décision prise, il ne restait plus qu’à définir les étapes et à réserver les hébergements. Notre choix de parcours a été le suivant :

Récit de notre séjour

Et voilà, c’est parti pour la GTJ (Grande Traversée du  Jura) à ski de fond !

Nous sommes le samedi 4 mars 2017 et nous arrivons après un peu plus de cinq heures de route à Métabief où nous commençons par aller récupérer nos skis de fond, chaussures et bâtons, réservés par internet. Ensuite, nous rejoignons notre charmant hôtel des Sapins à Longeville Mont d’Or à quelques kilomètres de Métabief.

GTJ notre fine équipe
La fine équipe de la GTJ John, Brigitte, Michèle et moi.

Nous avons décidé de ne pas démarrer directement notre périple sans une journée de mise en jambe. Et oui, certains n’ont pas chaussé de ski depuis plusieurs décennies !

Dimanche, nous commençons donc par monter sur le plateau du Mont d’Or, afin de tester notre dextérité avec ces skis sans carre ! Le départ est hésitant, mais rapidement, les esprits se rassurent et l’allure va bon train. C’est décidé, nous sommes fin prêt et le départ sera pour demain comme prévu malgré le manque de neige notable et le temps des plus incertains ! À ce moment du périple, nous ne sommes pas certains de pouvoir réaliser l’intégralité du parcours et nous attendons avec impatience la chute de neige annoncée…

Étape n°1 : du départ du télésiège de Longeville à Mouthe chez Liadet

Lundi matin, c’est le départ. Après un excellent petit déjeuner à l’hôtel des Sapins, les thermos remplis, nous bouclons nos sacs et chargeons la voiture pour nous rendre au départ des pistes de Longeville le Haut, à quelques kilomètres au-dessus de l’hôtel. Cela nous permet de partir à une altitude où la neige est présente. Nous nous doutons néanmoins, qu’en descendant sur Mouthe, la neige risque de nous faire cruellement défaut…

Climat et conditions de neige difficiles !

Tout le début de la ballade se fait sur de la neige, mais avec un temps menaçant. Puis la descente sur Mouthe arrive et là, les choses se compliquent. Le manque de neige nous fait chuter durement sur la route forestière pleine de cailloux occasionnant quelques dégâts aux mains et aux vêtements. Après avoir déchaussé, nous terminons notre descente sur Mouthe, sous une pluie diluvienne, où nous arrivons trempés jusqu’aux os !

Mais à Mouthe, nous ne sommes pas encore rendu à notre hébergement qui est à environ 3 km ! Et la perspective de remonter jusque chez Liadet dans ces conditions climatiques très dégradées, nous enchante moyennement ! Nous finissons par tomber sur un autochtone charmant et surtout compréhensif, qui accepte de nous conduire avec son minibus chez Liadet ! Qu’il en soit encore chaleureusement remercié !

Randonnée ski de fond dans la tourmente de neige
Cette première journée nous met dans le bain directement !

À l’arrivée chez Liadet, l’accueil est chaleureux et la neige commence à tomber à gros flocons ! Nous emménageons dans notre joli chalet équipé d’un poil à copeaux de bois que nous activons toute la nuit pour sécher l’ensemble de nos affaires totalement trempé. Soirée sympa autour d’un excellent repas salvateur. Puis dodo, pour reprendre des forces pour le lendemain.

Étape n°2 : de Chez Liadet à la Chapelle des Bois

Mardi matin les affaires sont sèches. Après un bon petit déjeuner nous chargeons les sacs et chaussons nos skis en direction de la Chapelle des Bois. La couche de neige s’est reconstituée pendant la nuit, car il est tombé presque 50 cm ! Et il neige toujours abondamment. Le trajet se fait dans une ambiance cotonneuse. Les sons sont étouffés par la neige. Ce qui donne à ces paysages, une impression de grand nord, avec une ambiance douce et apaisante. C’est la première longue étape. Les derniers kilomètres semblent interminables pour certains mais nous arrivons en milieu d’après-midi à la maison du Montagnon, qui sera notre hébergement pour la nuit. Ce soir, au programme sauna et hammam réparateur !  Le village de la Chapelle des Bois est magnifique sous la neige. Il est au centre d’un réseau de pistes de ski de fond à nulle autre pareil ! Nous y reviendrons très certainement.

Arrivée à la Chapelle des Bois par la GTJ
Le long plateau d’arrivée à la Chapelle des bois

Étape n°3 : de la Chapelle des bois à Bellefontaine

Mercredi matin, nous levons le camp pour notre prochaine étape, les Rousses. La journée s’annonce plutôt meilleure pour le temps. Mais malheureusement après environ 10 km, au pied de la remonté sur le Rizoux, l’accès nous est interdit par des barrières, des pistes non damées et un arrêté municipal ! Impossible de continuer raisonnablement à faire la trace jusqu’au plateau sans savoir s’il est vraiment franchissable. Dans ces conditions, nous décidons de descendre par la route au village de Bellefontaine où nous finissons autour d’un excellent repas à attendre notre taxi pour les Rousses. Vers 15h30 nous arrivons à l’hôtel Arbez Franco-Suisse pour deux nuits, car nous avions prévu une journée off. Bien nous en a pris ! L’après-midi se remet à la pluie et nous ne regrettons finalement pas de l’avoir passé à l’abri !

Journée off, pas si off…

La petite cabane refuge à coté de la cabane du Ministre
La petite cabane refuge à coté de la cabane du Ministre

J’avais prévu une journée de repos aux Rousses. Mais finalement en ce jeudi matin, les jambes nous démangent et nous décidons d’aller faire le Rizoux. C’est la partie du parcours que nous n’avions pas pu faire la veille. En effet, nous apprenons que l’interdiction a été levée le matin (bien vue la journée off !). Le temps n’est pas des plus beaux, mais reste correct pour cette très jolie balade. Nous en profitons pour pique-niquer à mi-parcours bien à l’abri dans un petit refuge face à la maison du Ministre (ministre de quoi ? le mystère reste entier 🙂 ) .

Cette journée « off » nous aura permis de rattraper le morceau de parcours manquant la veille ! La journée a été mitigée avec des nuages permanents et quelques averses. Malgré cela nous sommes ravis de notre belle ballade d’une vingtaine de kilomètres. Quelques courses sur le retour aux Rousses et nous sommes prêts pour l’étape du lendemain.

Étape n°5 : de la Darbella à la Vie Neuve

Vendredi matin, départ en bus depuis la Cure (lieu de notre hôtel) pour la Darbella, la neige n’étant pas assurée entre ces deux points. Puis, trajet à travers la forêt du Massacre pour rejoindre la Vie Neuve notre prochaine étape. C’est une très belle étape, réalisée enfin sous le soleil !

La Darbella
Départ de la Darbella après les Rousses

La forêt du Massacre est un très bel endroit où le Jura montre tous ses atouts !

La Vie Neuve et le rêve de grand nord !

Installé au gîte de la Vie Neuve, nous faisons connaissance de Jeff notre hôte qui est un amoureux du grand nord. Il est tellement communicatif que nous rêvons avec lui de ces grands espaces nordiques en évoquant la traversée du nord de la Suède, la mythique Kungsleden (qui sait, un jour peut-être nous la ferons…). Lui, se prépare pour, dans quelques jours, refaire la traversée du Groenland sur les traces de Paul-Émile Victor ! À l’heure où j’écris ces lignes, il l’a réalisé et son récit sera prochainement en ligne sur son site (voir les liens en bas de page).

Mucher et Attelage
Mucher avec son attelage dans le Jura à la Vie Belle

En tout cas, ce site de la Vie Neuve est magnifique. On se sent au milieu de nulle part et la nature est partout à l’entour, prégnante !

Étape n°6 : de la Vie Neuve à Giron

Samedi matin, le soleil est toujours de la partie pour attaquer notre dernière étape. Direction Giron, où notre taxi (l’agence Roule ma Poule) nous récupérera pour nous ramener au point de départ, Métabief. Ou plus exactement, au départ du télésiège de Longeville le haut, où notre voiture nous attend sagement. Cette étape est la plus longue du séjour, avec ses quelques 25 km. Le départ est constellé de petites descentes gelées qui ne sont pas du goût de tous !

Mais dès les premiers rayons salvateurs du soleil, l’entrain est à nouveau de la partie dans cette neige enfin ramollie. La longue descente sur Giron n’est alors plus qu’une formalité. Notre taxi est bien au rendez-vous et après deux heures route nous sommes au pied de notre voiture !

Destentes sur la GTJ
Descentes sur la GTJ depuis la Vie Neuve jusqu’à Giron

La GTJ est terminée. Nous passons une dernière nuit sur place, faisons le plein de bons fromages de montagne et des quelques charcuteries locales avant de rentrer à la maison…

Quelques « retours d’expérience »

Une synthèse en chiffres de notre parcours :

GTJ synthèse
Tableau de synthèse de notre parcours de la Grande Traversée du Jura à Ski de Fond

Nous avons particulièrement apprécié :

  • la beauté des paysages traversés, qui sont somptueux quel que soit le climat neigeu ou ensoleillé,
  • nos hébergements toujours confortables avec une pensée particulière pour :
    • Chez Liadet pour le chaleureux accueil familial et le confort de leur gîte,
    • la Vie Neuve et son hôte Jeff, pour son amour communicatif  du grand nord !
  • notre taxi de retour, à l’heure au RDV et d’une gentillesse et d’un professionnalisme que nous saluons ici. Le tout pour un prix très correct.
  • Un remerciement particulier au site de la GTJ, qui m’a aidé à préparer ce parcours. Qui m’a fourni de très bons conseils, tant par courriel que par téléphone. Et qui m’a transmis les traces GPS du parcours permettant de ne jamais douter de notre chemin même dans les conditions climatiques « grand nord » 🙂

 

Descente toujrous périlleuse en ski de fond
GTJ attention aux descentes en ski de fond avec un sac à dos !

Nous avons moins apprécié :

  • Le matériel de ski de location, car certaines chaussures prenaient l’eau et avaient des semelles baladeuses ! Quant aux skis de fond avec un sac à dos, c’est particulièrement périlleux dans les descentes. Si c’était à refaire nous opterions plutôt pour des skis nordiques qui ont des carres et dont la tenue est meilleure avec un sac sur le dos.

Voici quelques liens que je vous recommande :

La galerie photos de la GTJ

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